Historique de la pleine conscience
Un peu d’histoire ...
Au début des années 1980, John Kabat-Zinn développe aux Etats-Unis un programme d’entrainement à la pleine conscience pour aider les personnes souffrant de stress et de maladies chroniques. Ce programme a pour particularité d’être laïc (il ne fait pas référence à des aspects religieux), très structuré, court (8 séances hebdomadaires) et dispensé en groupe. Sous le nom de MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction program), ce programme a connu un développement important en Amérique du Nord et en Europe.
Une vingtaine d’année plus tard, MBSR a été repris par trois chercheurs psychothérapeutes, Zindel Segal, John Teasdale et Mark Williams, qui développaient un programme de prévention de la rechute dépressive. Ils ont complémenté le programme MBSR avec des éléments de thérapie comportementale et cognitive et ont rédigé un manuel très détaillé. C’est ainsi qu’est apparue la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (MBCT). Depuis, ce programme a été décliné dans différentes adaptations pour différents types de problèmes.
Notre équipe suivait de longue date les travaux de John Teasdale et cherchait de nouvelles interventions psychologiques visant plus particulièrement la régulation des émotions. Dès 2000, et en première francophone, nous avons proposé le programme MBCT aux Consultations Psychologiques Spécialisées de l’Université de Louvain. En dialogue avec les chercheurs à l’origine du programme, nous l’avons très légèrement adapté pour répondre aux questions de régulation des émotions et pas seulement à la rechute dépressive.
Actuellement, les programmes d’entraînement à la pleine conscience sont considérés comme une approche valide pour prévenir certains problèmes psychologiques liés à la dérégulation des émotions et à la confrontation à des situations aversives (maladies chroniques, douleur, etc.). Pour plus d’information sur les indications et contre-indications, consultez la page d'accueil.